La douceur qui s’est installée sur la France cache un vrai changement de régime. Ce mercredi 12 novembre 2025, les thermomètres ont frôlé les 30 °C dans le Sud-Ouest, tandis que la dépression Claudia se renforce au large. Pour le Var et les Alpes-Maritimes, cette situation annonce un week-end très perturbé, marqué par un ciel bas, des pluies durables et une ambiance franchement automnale, même si les phénomènes les plus violents resteront éloignés de la Côte d’Azur.
Une chaleur presque estivale avant le changement brutal
Ce 12 novembre 2025, la douceur a atteint des niveaux dignes de la fin août, affirme nicematin.com. Météo-France a relevé 29,3 °C à Oloron, 28,1 °C à Adast et 27,2 °C à Biarritz. Ces valeurs sont remarquables pour une mi-novembre. Elles traduisent une masse d’air très douce, étendue à une grande partie du pays.
Ce contexte s’explique par un flux de sud bien installé, qui remonte l’air chaud depuis l’Espagne. Dans ce couloir, la dépression Claudia agit comme un moteur. Elle aspire cet air subtropical et le dirige vers l’ouest puis le sud de la France. La sensation d’été retrouvé s’explique donc par une mécanique atmosphérique bien précise.
Ce flux transporte aussi du sable venu du Sahara. Le ciel peut alors prendre un aspect laiteux, parfois jaune ou orangé. Après les premières averses, ces poussières se déposent en traces fines sur les voitures et les terrasses. Ce décor spectaculaire annonce surtout la fin de la parenthèse estivale et le début d’un épisode plus perturbé pour la région.
Comment la dépression Claudia prépare la dégradation du temps
Sur l’Atlantique, la dépression Claudia s’organise autour d’un centre bien creusé. Elle pilote la circulation des masses d’air sur l’Europe occidentale. À son bord, un front froid se met en place, puis progresse vers la France par l’ouest à partir de vendredi. Ce front sépare l’air chaud actuel d’une masse d’air plus fraîche.
Au passage de ce front, l’atmosphère devient instable sur une large bande centrale. Les prévisionnistes évoquent un risque d’orages et des pluies localement intenses. Les cumuls attendus peuvent atteindre 30 à 40 mm par endroits. Cette instabilité se déplace ensuite vers l’est, tout en perdant un peu de vigueur à l’approche de la Méditerranée.
En parallèle, la circulation se courbe et alimente un épisode typiquement méditerranéen. Les reliefs jouent alors un rôle clé. Ils forcent l’air humide à s’élever et à se condenser. C’est dans ce contexte que les pluies durables se mettent en place, avec une extension progressive vers le Languedoc, les Cévennes puis le sud-est.
Vent violent sur les Pyrénées, calme relatif sur les côtes azuréennes
Le premier volet spectaculaire de cette dégradation concerne le vent sur les Pyrénées. Sur les crêtes, Météo-France annonce des bourrasques de 100 à 110 km/h. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des pointes entre 120 et 130 km/h sont possibles, ce qui correspond à un fort coup de vent en montagne. Ces valeurs exigent une grande prudence.
De telles rafales peuvent casser des branches, déplacer des objets légers et compliquer la circulation sur les cols. La visibilité peut aussi se dégrader avec les nuages bas et la pluie. Dans ces conditions, la zone de relief se retrouve en première ligne, directement exposée à la puissance du système piloté par la dépression Claudia.
Plus à l’est, sur la façade méditerranéenne, la situation est très différente. Le Var et les Alpes-Maritimes restent éloignés du coeur venteux. Le vent demeure modéré jusqu’à vendredi, avant un léger renforcement. Les rafales devraient atteindre environ 60 km/h dans l’ouest du Var et 55 km/h dans l’est. Les Alpes-Maritimes, elles, resteront en marge du vent fort.
Pluies durables et épisode méditerranéen sous la dépression Claudia
Pendant que le front froid balaie la France, l’air doux et humide se recharge au-dessus de la Méditerranée. Sous l’action de la dépression Claudia, ce flux se dirige vers le Languedoc-Roussillon et les Cévennes. Là, l’air est forcé de s’élever sur les reliefs, ce qui renforce nettement les précipitations.
Les cumuls annoncés peuvent atteindre 70 à 100 mm sur les zones de relief les plus exposées. Ces valeurs restent classiques pour un épisode méditerranéen, mais elles imposent une vigilance particulière. Les cours d’eau sensibles peuvent réagir rapidement. Les conditions peuvent également devenir délicates sur les routes de montagne, avec ruissellements et visibilité réduite.
Plus à l’est, les pluies perdent en intensité mais gagnent en durée. Elles se réorganisent en zones plus étendues qui glissent vers la Provence puis la Côte d’Azur. Le ciel se couvre, la luminosité baisse et l’ambiance devient franchement automnale. Le ressenti dépend alors moins de la violence des phénomènes que de leur persistance sur plusieurs jours.
Un week-end très perturbé pour le Var et les Alpes-Maritimes
Pour la Côte d’Azur, le scénario se joue en plusieurs étapes bien distinctes. D’abord, le ciel reste voilé ou très nuageux jusqu’à vendredi soir. Puis la pluie fait son apparition, d’abord de manière faible et éparpillée. Ces premières averses marquent l’arrivée concrète de l’influence de la dépression Claudia sur la région.
Samedi, une pluie faible mais régulière continue d’arroser le Var et les Alpes-Maritimes. Les cumuls restent modérés, mais la sensation de grisaille s’installe. Les activités extérieures deviennent compliquées, avec des sols humides et des éclaircies rares. Les températures, elles, reculent progressivement et se rapprochent des normales de saison.
Dimanche, les modèles prévoient une intensification des pluies. Les précipitations deviennent plus soutenues, parfois marquées, même si les détails restent encore susceptibles d’évoluer. Le week-end s’annonce donc largement gâché par la pluie. Toutefois, les phénomènes les plus extrêmes devraient rester éloignés, ce qui limite le risque d’épisode violent sur la Côte d’Azur.
Ce que les habitants du Var et des Alpes-Maritimes doivent retenir de cet épisode
Cette séquence météo illustre la force des contrastes à l’automne, surtout près de la Méditerranée. La région échappe aux rafales extrêmes réservées aux Pyrénées, mais subit un week-end largement gâché par la pluie et la grisaille. Les déplacements et les activités en extérieur devront s’adapter à ces conditions. La dépression Claudia restera donc dans les esprits comme le système responsable de ce brusque passage de l’été tardif à un temps franchement automnal.