« C’était un retour en arrière, mais j’avais besoin d’argent » : après avoir démissionné, il supplie son employeur de le reprendre

Il revient vers la stabilité, tout en préparant un départ réfléchi qui transforme l’essai sans brûler les ponts

Publié le

Il a voulu couper les amarres, la vie lui a demandé des comptes. La liberté semblait tenir, car l’élan était là; le compte en banque, non. Il revient frapper à la porte de son employeur, sans renier ses rêves, mais avec une lucidité neuve. Ce récit parle de fierté, de risques, puis de choix assumés. Les virages coûtent, ainsi on apprend à doser l’audace et la sécurité. Ici, pas de leçon, seulement un cap plus clair.

Sept ans de stabilité, puis l’appel du départ

En 2015, il a quitté un CDI après sept ans dans l’aéronautique et la défense, raconte emploi.lefigaro.fr. Le poste de chef de projet technique restait solide, mais la routine pesait. La curiosité réclamait un nouveau cap, car la progression semblait bloquée.

Les voyages en van ravivaient l’envie et nourrissaient l’audace, donc la bascule s’est préparée. Chaque période de congés ouvrait une parenthèse légère. La route traçait un autre rythme, plus simple et plus direct.

Il a mesuré les risques, puis il a choisi de tenter l’aventure. Le confort a laissé place à l’exploration concrète. L’ancien employeur s’est éloigné, tandis que l’idée d’entreprise a pris forme.

L’envol entrepreneurial et la réalité à l’employeur

Septembre 2019 a agi comme un déclic, après un road trip en Suisse. Il a démissionné, puis lancé une activité d’aménagement de vans. Le statut de micro-entrepreneur a permis un départ rapide et clair.

Il a investi ses économies dans l’outillage, ainsi qu’un atelier loué en région parisienne. Les réseaux sociaux ont diffusé ses réalisations, car la demande semblait forte. Des stagiaires étaient envisagés pour soutenir la production.

La dynamique paraissait bonne, pourtant la clientèle n’a pas suivi le rythme. Les charges ont vite comprimé les marges, ce qui a fragilisé l’équilibre. L’ancien employeur n’était plus là pour amortir les creux.

Chute des économies et retour vers l’employeur

Au printemps 2022, il a constaté l’érosion de ses réserves. Il a fermé sa micro-entreprise et soldé ses démarches, car la priorité était la stabilité. L’arrêt a évité l’endettement et préservé l’énergie.

Il a recontacté son ex-manager via LinkedIn, parce que le lien était resté vivant. Deux mois plus tard, un poste s’est ouvert. La candidature a été retenue, puis le retour s’est organisé sans heurts.

Le poste de chef de projet a retrouvé son sens, grâce à l’expérience acquise. Le regard a changé, car l’entrepreneuriat a aiguisé l’autonomie. L’employeur a misé sur cette maturité.

Ce que disent les règles sur le sabbatique et le sans solde

Il envisage aujourd’hui une année sabbatique, avec la Belgique et les Pays-Bas en ligne de mire. Le droit fixe un cadre précis, car le sabbatique exige 36 mois d’ancienneté et six ans d’activité. La durée va de six à onze mois selon le cas.

Dans les entreprises de moins de 300 salariés, l’entreprise peut refuser pour motif opérationnel. Elle peut aussi différer le départ jusqu’à six mois, car la continuité compte. Le formalisme reste important, avec les délais et les écrits.

Le congé sans solde, lui, n’est pas codifié. Tout dépend d’un accord écrit et loyal. L’employeur reste libre d’accepter ou de refuser, selon l’organisation et la charge.

Tirer profit d’un retour pour mieux relancer son projet

Le phénomène des “boomerang hires” progresse depuis la reprise post-2020. LinkedIn a mesuré une hausse notable des retours, car les entreprises valorisent les repères. Les équipes gagnent du temps, et la confiance est immédiate.

Ce retour peut servir de tremplin, à condition de clarifier l’objectif. Un plan daté, avec jalons et budget, réduit l’ambiguïté et rassure. La crédibilité progresse, car l’intention devient lisible.

Il peut proposer un calendrier souple, avec passation et relais. Le projet personnel se prépare hors temps de travail, étape après étape. L’employeur comprend mieux un parcours sécurisé et transparent.

Chiffrer son projet, sécuriser le calendrier, structurer la discussion

Il doit chiffrer le voyage, l’assurance et la maintenance du van. Les réserves doivent couvrir la période, plus une marge, parce que les aléas arrivent. L’outil budgétaire évite les angles morts.

La procédure compte aussi, car la demande formelle fixe les repères. Les délais doivent être respectés, avec un écrit clair et argumenté. Les accords gagnent à rester traçables.

Enfin, il peut proposer des retours d’expérience utiles au retour. La route nourrit des compétences transférables et concrètes. L’employeur apprécie les apprendre-retour.

Cap sur le bon tempo entre sécurité et liberté pour tenir la durée

Son histoire montre une tension simple entre liberté et sécurité. L’atelier a fermé, mais l’élan demeure, plus réfléchi. La route reste un moteur, à nourrir sans briser l’équilibre. La stabilité sert de socle et finance l’étape suivante. Le projet peut mûrir sans pression, car le temps redevient un allié. Le désir tient mieux quand il avance par paliers. Il peut donc négocier une année cadrée, puis revenir avec des preuves et des idées. L’employeur gagnera un collaborateur enrichi, et le voyage, un sens durable.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.