À l’âge où d’autres lèvent le pied, Claude Lelouch signe une relance audacieuse. Il troque la frénésie pour un air plus doux, et transforme un rêve d’enfant en projet concret. Le lieu réunit écrans, émotions et tables généreuses, avec une promesse simple : retrouver la magie du cinéma sans artifices. L’ambition reste claire, car l’expérience veut être intime, accessible et chaleureuse. Le geste, lui, dit une chose : poursuivre la création, mais autrement, au rythme des rencontres et des projections.
À Trouville, le rêve de Claude Lelouch devient un lieu vivant
Il a inauguré son ciné-bistrot le 30 octobre, jour de son anniversaire, lors d’une soirée conviviale. Selon purepeople.com, la digue rendue célèbre en 1966 par Un homme et une femme n’est qu’à quelques pas, et la mémoire du film plane encore. Jean Dujardin et Elsa Zylberstein, parrains de l’établissement, ont salué l’audace du projet, tandis que les invités savouraient l’instant.
Le réalisateur a longtemps mûri cette idée, puis il a repéré un bâtiment laissé à l’abandon. Il s’est présenté en mairie, car plusieurs prétendants étaient en lice pour l’acquérir, et la bataille fut serrée. Les années ont passé, mais le chantier a avancé, tandis que l’objectif restait celui de créer une maison du cinéma chaleureuse et durable.
Sur Instagram, le 30 octobre, il a promis un refuge pour rire, s’émouvoir et partager. Le lieu veut accueillir des retrouvailles autour d’un verre ou d’un plat, puis une séance choisie avec soin. Ainsi, Claude Lelouch relie table et écran, parce que la discussion prolonge la projection.
Un ciné-bistrot intimiste, une équipe et une technique soignées
La salle compte une trentaine de places, donc la proximité devient un atout. Les fauteuils pivotent, l’écran offre une image précise, et le son vise l’immersion. L’ensemble rappelle un salon élégant, tandis que le confort incite à rester. Le format réduit limite les files, mais il accroît l’attention portée à chaque séance.
Aux commandes, Alexis Chermant dirige l’équipe et veille à l’accueil. Quatre personnes accompagnent l’aventure, car il faut du soin pour chaque détail. Le lieu a été préparé pendant deux ans, afin de mettre au point rythme, carte et programmation. L’objectif étant une qualité constante, et des soirées fluides, sans tempi cassés.
L’espace est insonorisé comme un studio, donc le cinéaste y travaillera aussi. Il prévoit d’y monter et de mixer, parce que le calme sert la précision. Cette double fonction renforce l’identité du site, entre création et partage. Ici, Claude Lelouch installe un atelier vivant, où l’intime nourrit la salle.
Une programmation vivante entre classiques remasterisés et rencontres publiques
La ligne éditoriale s’appuie sur l’histoire du septième art, car la mémoire compte. Les technologies ont permis de restaurer des œuvres majeures, ce qui change l’expérience. En moyenne, dix films par an marquent durablement leur époque, depuis cent trente ans. Cela donne environ mille trois cents titres, et le projet veut les faire redécouvrir.
L’agenda ne se limite pas aux classiques, car l’élan porte vers demain. Des metteurs en scène seront invités pour des avant-premières, afin d’ouvrir le débat. Le public pourra interroger, comparer, puis enrichir ses regards. Cette circulation des idées nourrit la curiosité, et elle tisse une communauté fidèle, attentive et active.
Une fois par mois, un acteur ou un réalisateur viendra présenter son film préféré. L’échange prolongera la séance, parce que les souvenirs appellent d’autres scènes. L’équipe souhaite des soirées interactives, où chacun prend part sans intimidation. Dans ce cadre, Claude Lelouch se fait hôte, passeur et partenaire, plutôt que simple programmateur.
Dates, premiers films, coulisses et menu d’un concept assumé
Le dimanche 2 novembre marque l’ouverture au public, car la fête doit durer. Lundi 3 novembre, Itinéraire d’un enfant gâté est à l’affiche, puis, mardi, L’aventure, c’est l’aventure. Lors de l’inauguration, huit minutes du prochain long-métrage ont été partagées, selon France 3 Régions, avec la prudence d’un “brouillon” encore en gestation.
Le bâtiment a été repéré il y a des années, alors que rien n’était joué. « On était une dizaine de concurrents », a-t-il confié au Parisien, ce qui dit l’attachement local. Le lieu a grandi, puis il a été remis à neuf, pour accueillir au mieux. Cette maturation patiente explique la cohérence et la clarté des choix.
La carte reste conviviale, donc elle accompagne la séance sans la détourner. Beignets, tortillas, clubs sandwiches, salades et planches à partager rythment les appétits. Le bistro n’impose pas, il propose, tandis que la salle fait le reste. Ainsi, Claude Lelouch accorde saveurs et images, pour un plaisir complet et sans manières.
Pourquoi Claude Lelouch installe son quotidien au bord de la mer ?
Il annonce passer à Paris seulement mardi et mercredi, car le climat normand lui fait du bien. À son âge, la santé guide les choix, sans renoncer à l’élan. Il dit avoir appris à marcher sur ces plages, et cette mémoire compte. L’envie de partir s’apaise, tandis que le travail se réinvente, plus près.
Le nouveau site lui sert d’atelier, parce que l’insonorisation soutient la précision. Monter, mixer, revoir une scène, puis la montrer le soir, voilà un cycle fluide. Cette proximité entre la table de montage et la salle nourrit la rigueur. Le public, lui, goûte le résultat presque en temps réel, sans distance inutile.
Loin de la coupure, cette vie réunit création et partage, ce qui l’inspire. La Croisette a célébré ses films, mais l’intime lui offre une autre vitesse. Ici, la conversation prolonge l’image, tandis que la mer apaise. Claude Lelouch compose un quotidien où chaque détail compte, et où l’enthousiasme reste maître.
Ce nouveau chapitre unit passion, transmission et ancrage normand
Ce projet rassemble souvenirs, travail et accueil, sans nostalgie pesante. Il relie classiques remasterisés, avant-premières et cuisine simple, pour une expérience nette. Les dates fixent le tempo, tandis que l’équipe garantit la tenue. À travers ce lieu, Claude Lelouch prolonge une œuvre, et il invite chacun à rêver avec lui.