Une page se tourne, et le choc est réel pour des milliers de clients fidèles de Gifi. L’enseigne confirme une série de fermetures ciblées afin de préserver sa viabilité. La décision touche des territoires déjà fragiles, où chaque commerce compte pour la vie quotidienne. Le mouvement s’inscrit dans une restructuration plus large, avec un recentrage sur les zones rentables. Les équipes locales et les centres commerciaux subissent l’impact immédiat. Les habitants, eux, perdent un point d’accès pratique à la décoration à prix doux.
Gifi face à un double choc logistique et concurrence
L’enseigne affronte deux vagues en même temps. La modernisation du système d’information a perturbé l’approvisionnement et la gestion des stocks. La concurrence du discount s’est durcie, avec des acteurs offensifs et très visibles. Le modèle historique doit donc s’adapter vite, sous forte pression financière. Dans ce contexte, Gifi privilégie des emplacements robustes.
Le plan vise une rationalisation nette des points de vente, avec des critères clairs. La fréquentation, la marge et la densité concurrentielle déterminent les arbitrages. La direction mise sur une offre plus fluide, moins de ruptures, et une promesse simple. Les équipes magasin restent au cœur de l’expérience, malgré le redéploiement. L’ambition tient en un mot : redresser, puis stabiliser.
Les clients constatent déjà des effets concrets, parfois au quotidien. Des arrivages plus lents ont pesé sur l’offre saisonnière. Les stocks, moins visibles, ont compliqué la chasse aux bonnes affaires. Gifi veut corriger ces défauts d’exécution, avec des outils plus fiables. La compétitivité prix demeure centrale, car la bataille du discount ne faiblit pas.
Villes concernées, tissu local sous tension
La liste des magasins qui vont fermer montre un maillage large. Des métropoles et des communes périurbaines sont touchées. Dans ces zones, le commerce de proximité tenait un rôle social et pratique. Les élus et les riverains redoutent l’effet domino. Les galeries marchandes perdent une locomotive.
L’enseigne a confirmé les localisations suivantes :
- Lyon
- Thiais
- Stains
- Pontault-Combault
- Toulouse
- Neuville-en-Ferrain
- Saint-Claude
- Saverne
- La Ferté-Macé
- Tonnerre
- Besançon Valentin
Partout, l’absence d’un magasin pèse sur l’emploi direct et indirect. Les flux piétons se déplacent, parfois loin. Les familles devront rallonger leurs trajets pour des achats simples. Des enseignes voisines craignent une baisse de fréquentation. Gifi assure vouloir concentrer ses moyens là où la rentabilité est tenable.
Un PSE sous tension chez Gifi et dans ses magasins
Le plan social prévoit 302 suppressions de postes. Les magasins concernés totalisent 116 emplois. Le siège social supporte l’essentiel de l’effort, avec 186 postes menacés. Cette seconde vague reste, pour l’instant, suspendue. Les discussions continuent afin d’examiner des pistes de reclassement crédibles.
Les salariés expriment inquiétude et lassitude. Ils ont porté l’enseigne durant des périodes d’adaptation rapides. Le changement d’outils a exigé beaucoup d’efforts opérationnels. Les équipes magasin ont amorti les aléas logistiques. Le groupe veut désormais recréer des bases plus stables, avec un plan clair.
Le PSE s’accompagne de mesures d’accompagnement. Mobilité interne, formation, et solutions locales sont étudiées. Les partenaires institutionnels suivent le dossier, territoire par territoire. L’objectif est d’éviter des ruptures sèches pour les familles. Gifi promet un suivi concret, à la hauteur des enjeux humains.
Système d’information, chiffres et leçons à tirer
La migration informatique a révélé des fragilités sous-jacentes. Approvisionnements, visibilité des stocks, et fiabilité des flux ont été impactés. Ces points clés conditionnent les ventes, surtout en période forte. Une enseigne de volume doit garantir la disponibilité. Sans cette base, la proposition prix perd en efficacité.
La feuille de route vise une chaîne plus propre. Meilleure prévision, stocks optimisés, et cadences régulières sont recherchées. Les équipes IT et supply ajustent les priorités, semaine après semaine. Les magasins doivent ressentir vite ces progrès. Les clients, eux, jugent au rayon et au passage en caisse.
Les arbitrages portent aussi sur les coûts. Le recentrage évite l’éparpillement et libère des ressources. L’offre doit rester lisible, avec des prix nets. Les familles comparent en temps réel sur le mobile. Gifi veut s’aligner sur ces usages, avec moins de frictions.
Le marché de la déco au révélateur du discount
Le secteur change vite, poussé par des concurrents agiles. L’essor des enseignes de hard-discount crée un nouvel étalon. Les habitudes d’achat migrent vers des paniers pratiques. Les acteurs historiques doivent tenir la cadence, tout en gardant leur identité.
D’autres segments vivent aussi des secousses. Jardinage ou banque ont connu des fermetures marquantes. Les territoires ressentent ces retraits, surtout en zones rurales. Les acteurs locaux cherchent des relais de trafic. Les élus s’inquiètent pour l’attractivité des centres.
Reste la fidélité des clients à reconquérir. L’enseigne doit rassurer avec des rayons pleins et clairs. Le parcours doit redevenir simple et rapide. Le prix compte, mais la fiabilité compte autant. Gifi joue ici sa relation de proximité, valeur décisive.
Un cap clair pour limiter la casse et relancer la confiance
Le recentrage réseau, la remise à niveau logistique et le suivi social peuvent réinstaller un socle solide. L’enseigne doit prouver, rayon après rayon, que l’offre revient au niveau attendu. Les clients n’attendent pas des slogans, ils veulent des prix justes, du stock et des achats sans stress. Gifi a désormais une feuille de route lisible : réparer, simplifier, puis accélérer.