Le souffle monte dès la mise en poussée : Lou Rigazio s’affirme, calme et précise, aux commandes d’un A320. La trajectoire se dessine sans détour, avec une progression méthodique qui parle d’exigence et de sang-froid. La jeunesse devient un atout quand la rigueur suit chaque procédure et que la confiance s’installe au décollage comme à l’atterrissage. La suite repose sur du concret, car chaque étape se valide dans le cockpit, en équipe, avec un professionnalisme déjà bien ancré et une envie de voler qui ne faiblit pas.
Repères concrets sur Lou Rigazio et son A320
Originaire de Carcassonne, l’une des plus jeunes pilotes d’A320 en France et en Europe a 21 ans depuis le 17 août, affirme ladepeche.fr. La compagnie espagnole Volotea lui a offert son premier emploi, ce qui a lancé une carrière déjà structurée. Le chemin s’est ouvert avec une base initiale à Barcelone, puis une affectation en France.
Pour Lou Rigazio, la marche suivante est intervenue début juin 2025 avec une affectation à Lyon. Le travail a commencé par des vols d’observation et de familiarisation. Le cockpit a accueilli une troisième personne, chargée de vérifier chaque geste, chaque annonce, chaque checklist jusqu’au roulage.
Après cette phase, la jeune pilote a enchaîné quatre mois à Lyon pour valider ses aptitudes en ligne sur A320 avec passagers. Les validations se sont obtenues en situation réelle, toujours en stricte coopération avec l’équipage. L’histoire a continué, et l’élan professionnel ne s’est pas démenti depuis.
Étapes clés de la qualification et premières lignes
Le processus de qualification a exigé des répétitions, puis des mises en situation suivies. Au bout de quarante vols contrôlés, le commandant de bord a donné son feu vert. La décision a confirmé une maîtrise solide des procédures normales et anormales, y compris la gestion cabine et le respect des SOP.
Le 11 juin, un premier vol en A320 s’est tenu avec 180 passagers, sur la liaison Lyon–Corfou. L’instant a marqué une bascule concrète vers la pleine exploitation. La navigation, la gestion carburant et la coordination inter-postes ont trouvé leur place dans un cadre opérationnel stable et lisible.
Dès lors, Lou Rigazio a inscrit ses rotations dans un rythme soutenu. La montée en compétence s’est faite par paliers, avec un retour d’expérience constant. Le moyen-courrier a posé ses jalons, et chaque escale a renforcé la lecture des terrains, l’anticipation météo et la conscience de situation.
Regards du public, résilience et professionnalisme en cabine
La jeunesse interroge parfois, et certaines remarques l’ont rappelé. Des passagers ont souligné l’âge des pilotes, parfois avec surprise. D’autres ont exprimé des résistances liées au genre. L’équipage a géré ces réactions avec sang-froid, en maintenant la sécurité et le service, sans laisser l’émotion prendre le dessus.
Cette résilience repose sur des routines claires. Le briefing, la répartition des rôles et le respect des procédures apaisent les tensions. La cabine suit, car la cohérence opérationnelle inspire confiance. Les annonces sont posées, la communication reste simple, et l’expérience client gagne en sérénité.
Au poste, Lou Rigazio garde la ligne de conduite. Le geste est mesuré, la phraséologie soignée, la check-list appliquée. L’habitude du travail en binôme sécurise la prise de décision. L’attention se porte sur l’essentiel : météo, trajectoire, carburant, alternates, créneaux et délais sols.
Réseau de lignes, planning précis et chiffres de vol
Le planning reste chargé, avec un à deux allers-retours par jour selon le programme. Des jours de réserve s’ajoutent, et l’appel peut tomber entre 5 h et 17 h. Dans ce cas, il faut atteindre l’aéroport en une heure, ce qui impose une discipline de vie millimétrée.
Depuis Lyon, les liaisons ont couvert l’Espagne, l’Italie et la Grèce. Le réseau a aussi mené jusqu’à Marrakech, puis Sétif. Le modèle est bien celui du moyen-courrier, avec des roulages variables et des terrains contrastés.
Depuis le 6 novembre, l’affectation s’est déplacée à Toulouse, ville où elle a grandi durant onze ans. Le programme prévoit Strasbourg, Nantes et Clermont-Ferrand, ainsi que l’Espagne, l’Italie, la Grèce. L’Allemagne figure aussi au roster, avec des liaisons vers Hambourg quasi quotidiennes pour Lou Rigazio.
Ambitions, famille aéronautique et cap de Lou Rigazio
La famille entière vit aviation, et cela se sent jusqu’à la tour. Début octobre, sur le tarmac de Palma de Majorque, une voix familière a retenti à la fréquence. La pilote a reconnu sa mère, Emma, et lui a laissé la priorité au départ, deux avions prêts au parking, deux routes qui se croisent.
Dans les six mois, elle a aussi communiqué en vol avec son père, sur la même fréquence. Ces instants disent une chose simple : la passion circule, sans jamais se substituer à la rigueur. La relation reste chaleureuse, mais le cockpit impose ses règles et ses protocoles.
Les chiffres posent la progression. Quatre cents heures sur A320 s’ajoutent à cent soixante heures de formation. Le galon affiche deux barrettes : second officier aujourd’hui, puis premier officier à trois barrettes, avant le commandant à quatre. La trajectoire s’étire, et Lou Rigazio regarde loin devant.
Un cap franchi qui inspire toute une nouvelle génération
La suite se joue dans la durée, avec des marges qui s’élargissent vol après vol. La jeune pilote aime se lever pour voler, et cela transparaît dans chaque rotation. L’indépendance devient une force, parce qu’elle s’appuie sur des faits, des heures, des terrains. Lou Rigazio avance, simplement, avec méthode.