L’impact s’annonce concret sur la fiche de paie, car une nouvelle taxe liée à la protection santé complémentaire arrive en 2026. Les actifs, qu’ils travaillent dans le privé ou dans le public, verront une ligne bouger. Le pouvoir d’achat sera touché, tandis que les employeurs devront aussi ajuster leur part. Le sujet concerne massivement les salariés, et la vigilance s’impose dès maintenant.
Ce que change la taxe sur les complémentaires santé
Le gouvernement inscrit, dans la lettre rectificative au financement de la Sécurité sociale, un prélèvement de 2,25 % sur les cotisations aux organismes de protection sociale complémentaire. Selon duteurtre.com, cette taxe s’appliquera aux mutuelles et assurances santé, très utilisées par les actifs.
Les représentants du secteur – Mutualité Française, France Assureurs et CTIP – alertent sur une répercussion rapide. Ils anticipent des hausses de cotisations entre 3 % et 6 % selon les contrats, car les organismes répercutent habituellement les coûts. Les assurés subiront donc une tension supplémentaire.
Le marché touché est immense : 32 millions de personnes disposent d’une couverture complémentaire qui prend en charge une part des frais non remboursés par l’Assurance maladie. Le moindre décalage de prix pèse, car l’adhésion est devenue quasi incontournable pour suivre les dépenses de santé.
Chiffrages précis pour la paie et la hausse des coûts
La baisse du net provient d’une hausse de la cotisation qui figure déjà sur le bulletin, dans la rubrique « complémentaire santé ». Aujourd’hui, le coût moyen mensuel d’une mutuelle atteint 103 €. Grâce au partage, le salarié règle en moyenne 51,50 €.
Avec la taxe, la part salarié grimperait à 54,59 € par mois. Le surcoût annuel atteint 37 € par travailleur. Isolée, la somme paraît modeste, mais elle s’ajoute aux autres prélèvements, donc elle grignote le net disponible et accroît la pression budgétaire des ménages.
La tendance était déjà défavorable : +3,1 % en 2021, +2,9 % en 2022, +6 % en 2023, +7 % en 2024, +6 % en 2025. La dynamique tient aux coûts de santé, au vieillissement et à l’innovation médicale. La nouvelle charge amplifie ce mouvement, alors que les dépenses récurrentes progressent déjà.
Fonction publique et généralisation, la taxe entre en scène
Dans le privé, 21 millions de salariés sont couverts par une mutuelle collective depuis 2016, avec une participation employeur d’au moins 50 %. Le cadre est connu, et les entreprises intègrent le coût dans leurs politiques sociales.
Au 1ᵉʳ janvier 2026, la fonction publique bascule aussi sur une couverture complémentaire, avec une prise en charge de 50 % par l’employeur public. Tous les agents seront concernés, ce qui étend l’effet au-delà du seul secteur privé.
La taxe arrive exactement au moment de cette généralisation. Pour un salarié moyen, l’effort annuel passerait de 618 € en 2025 à 655 € en 2026, soit 37 € de plus. Le contexte évoque aussi la taxation des arrêts maladie de longue durée, donc une double pression se dessine pour les protections sociales.
Ce qu’il faut anticiper sur sa fiche de paie dès l’an prochain
Le filet de sécurité reste vital, mais la taxe impose d’ajuster ses choix : comparer les formules, vérifier les garanties réelles, négocier les options superflues avec l’employeur, et surveiller chaque bulletin. Un suivi régulier aide à préserver du net, car les petites hausses alignées finissent par compter dans un budget contraint.