L’incident qui agite le milieu de la course au large oppose deux récits irréconciliables. Les marins belges assurent qu’un survol à basse altitude a provoqué la déchirure de leur spi. La Marine, elle, défend ses procédures. Au-delà de l’émotion suscitée par les images, l’enjeu est de démêler les faits liés à la Transat Café l’Or sans extrapolations.
Chronologie des faits en mer sur la Transat Café l’Or
Mercredi, letelegramme.fr, en plein golfe de Gascogne, la vidéo des skippers belges de « Innovad Group – XLG » émeut les réseaux. En larmes, ils expliquent que leur voilier est parti au lof après le passage d’un avion, provoquant la chute puis la déchirure du spi. Le récit s’impose, relayé par plusieurs médias.
Jeudi soir, la Marine nationale identifie l’appareil comme un Falcon 50 en mission. Selon elle, l’avion a évolué à 200 m latéraux, procédure standard d’identification après un écho radar sans AIS. L’équipage dit avoir vu un Class40 déjà gîté, emporté par sa voile avant son arrivée.
Vendredi, le débat enfle. Les marins réaffirment leur version : le survol trop bas aurait déclenché la manœuvre intempestive. Ils lient la casse à cet épisode sur la Transat Café l’Or. Les faits établis restent néanmoins limités à ces déclarations contradictoires, sans nouvel élément matériel.
Réactions, procédures et débats techniques autour de la Transat Café l’Or
Interrogée, Caroline Dieu salue l’action de sauvetage de la Marine mais estime que l’identification ne doit pas « mettre en danger autrui ». Elle avance une altitude de 50-60 m et un mât culminant à 20 m. « Pour moi, le pilote a fait une bourde », lâche-t-elle, assumant l’absence de preuve.
La Marine maintient sa description : passage latéral, distance réglementaire, et voilier déjà au lof. Des skippers professionnels, consultés séparément, jugent improbable qu’un avion crée à lui seul une onde suffisant à « faire exploser » un spi. L’argument aéro hydrodynamique reste donc contesté.
Dans ce face-à-face, les données manquent. Les navigateurs belges n’ont ni photo ni vidéo établissant la proximité exacte. La Marine évoque 200 m latéraux, chiffre non vérifiable hors enquête. Le différend demeure borné à des témoignages et à la procédure revendiquée sur la Transat Café l’Or.
Contexte de course et perspectives à court terme
Les deux marins sont arrivés hors délais à La Corogne, où la flotte a fait escale pour une dépression. Samedi 1er novembre, à 13 h, ils ne prennent pas le départ de la deuxième étape vers Fort-de-France. « Nous n’avons plus d’aérien en tête de mât », explique Jérôme Delire, instruments de vent indisponibles.
L’équipage dit ne pas abandonner. La ligne reste ouverte 72 heures, ce qui leur laisse une fenêtre pour repartir si la réparation ou une solution de contournement est trouvée. La prudence technique s’impose : sans angle et force du vent, la navigation au large devient aléatoire.
À ce stade, les organisateurs n’ont pas tranché la causalité. La suite dépendra d’éventuels éléments matériels, d’avis experts et des échanges officiels. Le cadre sportif prime, avec un calendrier contraint et des priorités de sécurité. L’équipage espère se relancer en Transat Café l’Or.
Ce qu’il faut surveiller dans les prochains jours pour éclairer l’incident
Dans l’immédiat, les deux versions coexistent et appellent des vérifications méthodiques. Des traces de trajectoire, des logs de bord ou des témoignages croisés pourraient préciser distances et manœuvres. Côté course, l’attention se porte sur la remise en état, un éventuel départ différé et la suite sportive de la Transat Café l’Or.