Depuis le 1er novembre 2025, le calendrier tarifaire de l’électricité a évolué pour de nombreux foyers. La mesure, désormais effective au 3 novembre, modifie la répartition quotidienne des périodes à prix allégé et des plages plus coûteuses. En pratique, l’objectif est d’encourager un usage plus souple du réseau, tout en préservant le principe des heures creuses, plébiscité pour alléger la facture.
Ce qui change immédiatement pour les heures creuses
Jusqu’au 31 octobre, la journée alternait des tranches pleines — 8 h–12 h et 17 h–20 h — et des périodes moins chères sur le reste du temps, affirme actu.fr. Depuis le 1er novembre, le volume quotidien reste de huit heures creuses, selon Enedis, mais leur placement évolue pour coller aux usages.
Le cœur de la réforme crée une plage nocturne d’au moins cinq heures, attribuée entre 23 h et 7 h. Elle cible les usages énergivores programmables, comme le chauffe-eau ou la recharge d’une voiture électrique. Les trois heures restantes basculent en journée, entre 11 h et 17 h, selon les contraintes locales.
Une minorité de clients conserve un schéma fixe, avec deux créneaux récurrents. L’exemple retenu évoque 7 h–10 h et 18 h–23 h l’été, puis 7 h–11 h et 17 h–21 h l’hiver. Pour la majorité, l’allocation des plages relève du fournisseur et peut varier selon la zone géographique.
Réactions d’acteurs et usages autour des heures creuses
Le gestionnaire de réseau rappelle que le compteur distingue toujours huit heures à tarif réduit. Enedis précise que le principe « reste inchangé », la nouveauté portant sur la répartition quotidienne. Engie relie l’ajustement aux habitudes des foyers et à la montée des renouvelables intermittentes sur le système électrique.
Pour tirer parti des heures creuses, les foyers gagnent à programmer les usages lourds la nuit, quand la plage est la plus longue. Chauffe-eau, lave-linge, lave-vaisselle et recharge peuvent basculer. Le bloc de trois heures diurnes sert aux appoints, en début ou milieu d’après-midi, selon la configuration locale.
Les clients n’optent pas eux-mêmes pour un créneau : le fournisseur l’attribue et prévient environ un mois avant. L’information figure sur l’espace client ou la prochaine facture. Dans les zones interconnectées, le paramétrage peut différer afin de lisser la demande et d’ajuster le réseau en temps réel.
Contexte, calendrier et perspectives de mise en œuvre
La réforme intervient alors que la question du budget des ménages domine les débats de finances publiques. Le calendrier a été choisi pour amorcer la transition en amont de la prochaine année civile. L’objectif affiché reste la sobriété, avec un signal-prix plus lisible entre heures bonifiées et périodes de tension.
Le déploiement s’étale en deux étapes. Une première phase, de novembre 2025 à juin 2026, concerne 1,7 million de clients Enedis. La seconde, prévue entre décembre 2026 et octobre 2027, vise 9,3 millions de points. Le rythme gradué doit limiter les bascules simultanées sur le réseau de distribution.
La deuxième étape introduira une saisonnalité : période estivale du 1er avril au 31 octobre, période hivernale du 1er novembre au 31 mars. Les créneaux pourront varier selon la saison et la zone, mais l’architecture des heures creuses restera la boussole pour organiser les usages domestiques.
Pour suivre et anticiper sans erreur les nouveaux créneaux
Dès maintenant, la bonne pratique consiste à vérifier ses nouveaux créneaux sur l’espace client et à reprogrammer les appareils gourmands. Les repères évoluent, mais le principe des heures creuses demeure : concentrer ce qui peut l’être aux fenêtres dédiées. À ce stade, surveiller les notifications du fournisseur évite les surprises lors des prochaines factures. Un point régulier avant chaque saison facilitera les ajustements domestiques.